
En débarquant avec son Custom VS super équipé, Daelim s'est vite fait un nom sur le marché 125. Cette machine très plaisante, premier modèle importé en France par la marque coréenne, propose aussi un moteur 4 temps brillant et agréable même s'il vibre beaucoup. Heureusement, guidon et repose-pieds sont montés souples. La position de conduite est un peu exigüe pour les grands, mais la selle est confortable. Cette 125, mi-utiltaire/mi-custom est très bien équipée et joue l'économie sans pour autant délaisser les chromes. Une version équipée (porte-bagages, top-case et pare-brise) a également été disponible. Elle disparait en 2003 pour réapparaitre en 2006 dans une version évoluée nommée Solution.
Une liste d'équipements pareil sur une 125 à vocation utilitaire, ça reste rare et attractif. Pour un tarif serré, la VS est équipée des béquilles latérale et centrale, d'une jauge de carburant, un compte-tours et un trip journalier. La VS se défend en performances grâce à son mono 4 temps d'origine Honda : il permet à la Daelim d'atteindre 110 km/h. Les reprises sont moins convaincantes, tout comme la direction qui manque de légèreté, grevant la maniabilité. Mais pour qui veut rouler tous les jours pour un budget très raisonnable, la VS est plus que convaincante.
La Daelim est agréable à conduire et aussi très facile à prendre en mains, ce qui ne manquera pas de séduire ceux qui débutent. Le grand guidon repousse le buste vers l'arrière mais procure une bonne maîtrise de la direction, sans grand effort. Les commandes tombent bien sous les mains et les pieds, procurant une position de conduite qui s'avère confortable. La selle offre deux niveaux et permet au conducteur de bien se caler. On est vraiment bien assis et les petits gabarits poseront les pieds bien à plat au sol. Seuls les grands seront à l'étroit avec les genoux qui touchent les coudes... Le passager est correctement loti avec un dossier -sissy-bar pour les initiés- qui comporte un logement pour la trousse à outils. Les jambes sont un peu tendues vers l'avant pour atteindre les repose-pieds montés sur caoutchouc. Il n'y a aucun changement par rapport à la VS sinon la déco et l'adaptation du moteur 4 temps.
Moteur évolué
Démarrage électrique au pouce et le monocylindre s'ébroue dans une sonorité feutrée. Quelques vibrations sont perceptibles à l'arrêt, mais elles s'effacent dès que la moto roule. Le moteur se montre souple et performant grâce à une bonne puissance obtenue par une technologie de culasse 4 soupapes avec arbre à cames en tête. Attention même à ne pas lâcher le levier d'embrayage trop brusquement au risque de bondir en décollant la roue avant du sol. Pour ne rien gâcher, ce moteur se montre particulièrement économique et ne fait pas payer à la pompe ses performances. En effet, il consomme très peu de carburant (3,4 l aux 100 km) et, avec son réservoir de 10,5 litres, on bénéficie d'une autonomie de près de 300 km. Ce modèle ne dispose toutefois pas de la dernière évolution de cette motorisation Daelim pourvue, sur la Daystar ou la Roadwin, d'un radiateur d'huile. En revanche, il conserve un kick de secours pour démarrer que l'on ne peut guère oublier car il vient constamment heurter votre mollet en roulant.
Châssis sans reproche
Si le frein arrière est satisfaisant et remplit bien sa fonction, le frein avant à disque laisse une impression de manque de sensibilité. Au demeurant, la moto est toujours stoppée sans problème, mais on aurait aimé un peu plus de mordant et de progressivité. La partie cycle ne souffre d'aucune imperfection et c'est sûrement cette qualité qui rend la VS si agréable à conduire. La fourche amortit bien les chaos qui parsèment nos routes, sans coup de raquette ni de réactions désagréables de ce genre de la part des amortisseurs arrière. La seule chose qui soit vraiment critiquable sur la VS, c'est le passage des vitesses. Il faut obligatoirement bien décomposer les mouvements embrayage/sélecteur et proscrire les passages de rapport express à la volée, c'est-à-dire sans débrayer. Cela n'a toutefois pas d'incidence sur le comportement de la machine, ni sur sa conduite à franchement parler car ce n'est pas sa vocation de jouer les sportives.